9/15/2008

Solanin

Publié par E. |


On ne rate pas une occasion de dire du bien d'Inio Asano! Jeune figure du manga nippon, aussi incontournable qu'inclassable. On a toujours un peu de mal à ressortir de ces oeuvres pessimistes.

 Ses décors très réalistes se heurtent aux personnages plus imagés à travers lesquels Inio fait passer ses émotions.Des émotions plutôt bercées de désillusions tantôt sur les relations humaines, tantôt dans les relations avec la société; toujours abordées d'une simplicité si déconcertante qu'elles en deviennent complexes.

Le lecteur se trouvent alors débordé de sentiments qu'il ne comprend lui-même pas toujours; ces sentiments dont on se sent souvent l'otage. Prenons l'exemple de la nostalgie. La nostalgie de la jeunesse heureuse, insouciante et éternelle. Ou celle d'un amour perdu. Ou, plus grave celle qui nous endeuilli. L'auteur nous fait passer du bonheur au désespoir d'une planche à l'autre avec une aisance incroyable. 


C'est un voyage dont on ne maîtrise que le rythme, celui de la lecture, loin d'être paisible.La justesse de ses oeuvres le hisse au plus haut des auteurs contemporains de ce jour. Pour le lire, il faut avoir du souffle, être ouvert et disponible. Si vous avez ces ingrédients, vous serez touchés dès la première image et Inio deviendra vite indispensable pour vous.

E.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Solanin, gros coup de coeur de cette periode pour moi aussi. Un manga doux et planant qui nous fait vivre le quotidien d'un petit couple, somme toute commun, face à une société nippone qui ne lui correspond pas. Un vrai ptit plaisir, servit par une edition kana de grande qualité. Dans un style proche, Sing Yesterday For Me, de Kei Tome (chez Akata/Delcourt), un style graphique bien différent mais des tranches de vie toutes aussi plaisantes

Comarin

E. a dit…

Je ne connaissais pas Sing Yesterday For Me mais ça a l'air pas mil du tout. Je crois que je vais essayer de les trouver (faut dire qu'ils ne datent pas d'aujourd'hui...)
Sinon, j'avais déjà lu Le Quartier de la Lumière, et avant, Un monde formidable d'Inio Asano (même édition). Je ne sais pas si tu les as aussi lu. Ils sont dans le même esprit, même si le Quartier de la lumière est beaucoup plus branché suicide donc un peu plus noir. Mais ça reste du très grand!

E.

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