1/30/2009

Birdy Nam Nam - Manual For Successful Rioting

Publié par Verbal Kint |

Piqûre de rappel

Birdy Nam Nam est un quatuor de dj, à l’origine d’un album éponyme sorti en 2005. Véritable ovni, cet opus expérimental est à classer rayon musique alternative. Musique alternative, ça veut pas dire grand-chose, expliquer avec des mots ce que font Crazy B, Pone, Need et Lil’Mike relève du défi. Pour faire simple, disons qu’ils fouinent, échantillonnent, découpent et assemblent tout et n’importe quoi pour un résultat des plus cohérant et atmosphérique, s’apparentant à du trip-hop (musique aux influences ultra large, du coup je suis sûr de ne pas blasphémer en les rangeant dans cette catégorie). Ah, j’allais oublier un détail crucial : tout est concocté aux platines !




Still avant-gardistes or nowadays arrivistes ?

Autant ne pas tourner autour du pot. « Manuel for successful rioting » n’est pas artistiquement une suite à leur premier album, mais plutôt une galette complémentaire, très différente, oui, car très électro. Présenté sur scène lors de leur tournée fin 2008, le nouveau Birdy avait le mérite de ne pas laisser indifférent et de faire sauter la foule à pieds joints ! C’est rythmé, les mélodies accrocheuses… les influences reconnaissables. De Daft Punk aux dernières grosses productions house et electro, nos dj favoris puisent l’énergie et les sonorités. Bien sûr, ils y apportent leur touch, manière de fabriquer les morceaux, scratches, etc.

Birdy Nam Nam nous prend à contre-pieds. Le groupe ne se repose pas sur ses acquis et préfère surprendre au risque de décevoir une partie de son auditoire. On est tiraillé. Forcément. D’un côté, le quatuor choisit la facilité (sécurité ?) en s’orientant davantage vers l’électro, mais de l’autre, comment refuser d’admettre que le résultat est bluffant et travaillé. A moins d’être réfractaire au genre, on se passera volontiers régulièrement l’album surtout en soirée, et cela jusqu’à la prochaine livraison.

Birdy Nam Nam, dans la tendance mais dans la bonne direction.

Verb'

1/27/2009

Les noces rebelles

Publié par mikado |



Le fait d'avoir réuni au cinéma les naufragés du Titanic 11ans après la tragédie m'a autant conquis que d'apprendre la sortie d'une 2ème volet des Transformers.
Malheureusement le titre en francais "Les noces rebelles" n'est pas plus évocateur pour le gaillard trapu qui boit de la bière et qui ne pleure jamais. Et puis voilà, dimanche soir on consulte le programme ciné, entre 2 comédies françaises et un nanard hollywoodien, on se dit qu'en VO, Revolutionary road, pourrait être la bonne surprise de la semaine...


Dans l'Amérique des années 50, les Wheeler, petit couple modèle de la banlieue, sont persuadés qu'ils sont différents, promis à un grand avenir. Ils ne se mouleront jamais aux conventions sociales, et ne tomberont pas dans la routine qui nous guette tous. Pourtant un jour, ils deviennent absolument ce qu'ils ne voulaient pas être : Frank occupe un poste sans intérêt et April devient cette femme au foyer pour qui s'occuper de ses poupons ne suffit plus. Elle décide donc pour renverser la vapeur (il n'est jamais trop tard...) d'aller habiter à Paris, ultime plan pour changer de vie et tout recommencer...


Le réalisateur Sam Mendes qui s'est déjà illustré avec American beauty et les sentiers de la perdition, ne tombe pas dans l'opération marketing en affichant DiCaprio et Winslet, et ne nous livre pas un mélodrame mercantile. Donc oui, première victoire car les retrouvailles sont vraiment à la hauteur. Les acteurs prennent pleinement possession de leurs rôles et nous livrent une interprétation qui tend à sublimer le film, bluffant. J'ajoute une mention spéciale pour Michael Shannon révélé dans Bug par William Friedkin, qui joue un fils de bonne famille sorti tout droit d'un asile psychiatrique...



A défaut d'être inédit, le sujet traité est idéal. A graviter autour des mensonges et des désirs du couple, le regard de Sam Mendes explore très justement l'hypocrisie de notre société, la façon que l'on a à se fondre dans un idéal que les autres modèlent pour nous en oubliant peut être le plus important, nos ambitions et nos envies. Pour autant le trait n'est jamais forcé, et même si la mise en scène reste très classique, la tristesse qui transpire du propos fait de Revolutionary road un film déchirant et ce jusqu'au plan final qui suffirait à lui seul pour résumer la tragédie, notre tragédie...


On sort de la salle hanté par le malaise qui s'en dégage, et ce sentiment va accompagner nos pensées un bon moment !


Plus d'infos sur ce film


Mikado



1/26/2009

Zorn et Dirna

Publié par E. |

Zorn et Dirna sont deux orphelins un peu spéciaux... Depuis que la mort a disparue de la surface de la terre pour avoir été vaincue par l'homme, la vieillesse est devenue la pire ennemie de tous.

En effet, immortalité ne veut pas dire jeunesse éternelle dans le monde de Zorn et Dirna... Pour combattre la moisissure corporelle(et les zombies) des Hommes, le souverain au pouvoir a mis en place des moyens barbares permettant de réguler les populations à moindre frais...

C'est ici qu'interviennent Zorn et Dirna. Ils ont le pouvoir de donner la mort. De quoi, attirer les convoitises.

Exceptionnellement, je me suis permis cette petite introduction, vous assurant qu'il ne s'agit là que des trois premières vignettes. Je vous laisse deviner la richesse de celles qui suivent.

Un récit fantastique, dans tous les sens du terme, qui nous plonge dans un univers en totale inadéquation picturale. Le décalage entre le sombre de l'histoire et les dessins aux traits arrondis et chaleureux est assez inédit et dégage une atmosphère qui m'était encore jusque là inconnue. Un paradoxe très plaisant.



Les dessins et leur coloration sont assez remaquables. Le sanglant scénario s'il paraît simple au sortir d'une rapide lecture (car la BD se lit très vite!), est très bien mis en scène et cultive le comique de situation sur tous les plans.

Une série qui sera finie en 6 albums (le cinquième est sorti dernièrement). Une valeur sûre pour ceux qui aiment se faire plaisir!


1/24/2009

Un enfant de l'amour de Doris Lessing

Publié par Bénédicte |


C'est avec ce livre que Doris a obtenu le Prix Nobel de littérature, en 2007. C'est une femme qui a écrit plus de 60 livres et qui n'a été récompensé qu'à 88 ans !!!
Ce livre décrit, durant tout une partie,( très longue, trop longue à mon goût) l'absurdité de la seconde guerre mondiale. C'est l'histoire d'un jeune homme anglais qui embarque pour l'Inde, en 1939, avec son régiment. Il fait une escale au Cap après une traversée excessivement difficile. Là, il se laisse aller dans les bras d'une femme mariée (à un militaire parti, lui aussi, en mission) et tombe amoureux. 3 jours.


Et ce fut là tout le mystère de sa vie. Et sa Vraie vie. le reste n'est que foutaise...
Et cela bouleversa la jeune Daphné autant que James.
C'est cette partie du livre qui est très belle, très sensuelle, : " Lentement, il retira son pantalon et sa chemise bleue, ne gardant que le caleçon de Joe, qui pendouillait à la manière d'un pagne. Il se glissa dans son lit, d'où il la regardait toujours avec le même sourire, comme si c'était une merveille..."
Je ne raconterai pas la suite de cette histoire. ce serait criminel. Mais le titre laisse facilement deviner la suite.
Dommage que la nature humaine soit aussi faible. Mais je sais que, malgré mes idéaux, entre autres de la femme, l'auteure a vu juste. très juste. et c'est en cela que ce livre est beau. Et bien sûr remarquablement écrit. Je regrette la langueur de la guerre, qui je sais, était bien réelle, hélas.
Si vous êtes un tant soit peu romantique, ou si vous avez envie de vivre 3 jours de passion, alors, lisez ce livre et laissez vous faire... Et faites l'amour et pas la guerre !
La vie est dramatiquement absurde. A nous de la rendre vivable ! Pas si facile...

1/23/2009

Norway of life

Publié par Ale |


Norway of life, no way of life ou la dénonciation du bonheur sans saveur..vaste programme!

Il est jeune, norvégien et beau garcon. Fraichement débarqué dans une une ville , il est employé « cash ». Son bureau et les différents accessoires sont high tech, une plante verte égaye même la pièce. Rapidement il sympathise avec ses collègues (le principal thème de conversation étant le design), il trouve même une compagne et une maitresse(!). Les rues sont très propres (les balayeurs passent à l'écran au moins une quinzaine de fois) . Ainsi , tout est au mieux.

Et pourtant Andreas éprouve un manque , « plus rien n'a de gout »: la société dans laquelle il vit apparaît aseptisée , le fait même de coucher devient purement mécanique. Le design étant toujours la pierre angulaire des dialogues. Il décide enfin de se prendre en main et de quelle manière..


Voilà en quelques lignes la première partie de norway of life, regard critique et drole sur le modèle norvégien (recours au comique de l'absurde, décrit magnifiquement bien l'artificiel des relations amoureuses notamment).Le film aurait été très bon s'il s'était arrété là mais voilà il continue et dégénère.. Le réalisateur décide en effet de mettre en scène la contre attaque sans pitié de la société norvégienne.

Le film devient alors gore (!!) (on sature vite..) et excessif ,les propos tenus apparaissent peu crédibles. Il n'est plus qu'une longue disgression,les arrêts sur l'image sont nombreux :sans grand intérêt, le rythme jusque la bon n'existe plus.Le film traine en longueur et c'est terrible. Seuls les plus tortueux d'entre nous apprécieront..





Il est donc difficile de s'approprier le film. On ressort un peu hagard ne sachant que trop penser de l'ensemble. Norway of life est en tout cas une fiction très particuliere et dérangeante. Ainsi ,amis curieux et névrosés, précipitez vous , autres dépressifs s'abstenir.

A noter : En plus de ses prix à Gérardmer, Norway of Life a remporté le Prix ACID en mai 2006 à Cannes. Le film s'est également vu décerner trois Amanda Awards (l'équivalent norvégien de nos César) : Meilleur acteur, Meilleur réalisateur et Meilleur scénario. Realisation de Jens Lien.

Ale







1/23/2009

Compilation Hiphop US : Best of 2k5

Publié par Verbal Kint |



Même principe que pour la compil' précédente, j'ai rassemblé une vingtaine de très bons morceaux hiphop (toujours selon ma propre appréciation), cette-fois tous édités en l'an de grâce 2005. J'ai la flemme de mettre une photo de chaque artiste (ça m'a pris un temps fou pour la compile best of 2k7). Sans plus attendre, voici, la tracklist et le lien pour upload la compilation. Bonne écoute !


1. Prodigal Sunn feat 12 O’Clock, Chi-King and Madame Dee - In my life (prod by Bennie B Originals Williams)
2. Little Brother feat DJ Jazzy Jeff - Watch Me (prod by Krysis)
3. Median - Median alleviates the drama (prod by 9th Wonder)
4. C.C.F. Division - Cars on the interstate (prod by Mathematics)
5. R.A. The Rugged Man and J-Live - Give it up (prod by Preservation)
6. L.E.G.A.C.Y. feat Percy Miracles and Keishia Shontelle - Imperfect World (prod by 9th Wonder)
7. Instrumental - The righteous way to go (for the jeeps) (prod by 9th Wonder)
8. DJ Muggs VS Gza (Genius) - Exploitation of mistakes (prod by DJ Muggs)
9. Lone Catalysts - Brothers keeper (prod by J-Rawls)
10. Gza (Genius) and Ras Kass - Lyrical Swords (prod by Bronze Nazareth)
11. Atmosphere - Poor me another (Another poor me) (prod by Ant)
12. Slum Village - Fantastic (prod by Young RJ and Carl Braoden)
13. Sub-Surface - Question (prod by Enock Root)
14. Sheek Louch - 45 minutes to Broadway (prod by Havoc)
15. The Away Team feat Smif-N-Wessun - Come on down (prod by Krysis)
16. Afu-Ra feat Lady Blue and Q - Cry baby (prod by Compressor Beats)
17. MED - So real (prod by J-Dilla)
18. Little Brother feat Big Daddy Kane - Welcome to Durham (prod by 9th Wonder)
19. Nas feat Alicia Keys and Rakim – Streets of New-York pt.2 Remix (prod by Lartizan)






Bonus : les clips de 2 morceaux présents sur le best of 2k7


  • Masta Ace - Nostalgia (prod by Marco Polo) (clip déjà visionné près de 600 000 fois !)

  • Phat Kat feat Elzhi - Cold Steel (prod by J-Dilla)

1/20/2009

Katsuhiro Ōtomo ANTHOLOGY

Publié par E. |



Ce recueil contient dix petits récits signés Katsuhiro Otomo et qui ont été réalisés avant que l'auteur s'attaque à son œuvre phare "Akira" (de 1977 à 1981).
Alors que les magazines mangas pour jeunes adultes de l'époque sont plutôt friands de dessins réalistes, d'histoires sentimentales ou historiques, Otomo bouleverse tous les codes en apportant sa vision du monde où bien sûr la science-fiction est un élément-clé mais qui dépasse de loin la simple anticipation.

Je ne vous cacherai pas ma déception néanmoins sur la pertinence de l'oeuvre qui ne comporte pas de ligne directrice et qui, surtout, est d'une grande inconstance qualitative. On sent un Otomo qui se cherche et ne se trouve pas, durant quelques huit ou neuf histoires sans intérêt voire inintelligibles.

Seul intérêt, peut-être: découvrir, en fin de volume, une postface où l'auteur s'explique sur sa démarche pour chacune de ses dix petites histoires et sur ses influences qui vont de la découverte de l'œuvre de Moebius au mouvement hippie. Vous lirez également l'histoire intitulée "Boule de feu" dans laquelle Otomo imagine déjà ce qui sera la trame principale de "Akira" et "Dômu".

Sauf une ou deux histoires "sympathiques", cette édition luxueuse n'est qu'un coup commercial d'une maison d'édition (Kana) qui n'est pas à son premier essai dans ce domaine...

Un recueil contre lequel nous pouvons d'ores et déjà pousser un gros coup de gueule.

1/19/2009

Slumdog Millionnaire

Publié par E. |

Aujourd'hui, c'est Alex. qui pousse les portes du Dojo avec ce petit billet très réussi sur le dernier film de Danny Boyle. Bonne lecture à tous.


Instinctivement, le thème choisi célèbre jeux « qui veut gagner des millions? » dessert plus le film qu'il ne le sert. C'est tout le contraire.


L'histoire est en effet peu banale : la vie de Jemaal nous est racontée à travers les questions du jeu télévisé (véritable récit initiatique), ce qui permet au réalisateur d'aborder de très nombreux thèmes relatifs à l'Inde ( les pauvres très pauvres/ les riches corrompus, le dynamisme de Mumbai/la solitude du personnage , visite du taj Mahal!/celle des bidonvilles..)et d'imposer au film un rythme soutenu (deux heures de projection , aucune longueur).


On en prend plein la vue, le dynamisme indien boosté par une musique électro-traditionnelle (!) est retranscrit à merveille. Un Temps d'adaptation est peut être necessaire tellement la mise en scène est sujet à donner le tournis..! L'inde « nouveau centre du monde » prend par ailleurs toute sa signification : regard critique sur le monde de la téléphonie par exemple, flash sur les nouveaux quartiers d'affaires.. Seul Jemaal, amoureux mais réfléchi , sert de point d'ancrage au milieu de cette folie !(acteur au au top, membre de la série skins il me semble..). Enfin la religion est absente. ça fait du bien par les temps qui courent.


On rit beaucoup et ce n'est pas pour nous déplaire. Latika est en plus superbe... Que de raisons pour aller voir cette découverte au cinéma! Boyle a travaillé avec une équipe locale ce qui rend le film crédible est pas du tout surfait ! (pas de mise en scène artificielle de la vie quotidienne des indiens). On peut de cette facon penser que Slumdog fait un clin d'oeil au célèbre film sur les favellas au Bresil La cité de Dieu. Mais l'analogie est relative , la palette de Slumbog apparaît bien plus large et encore plus captivante.



La dernière partie du film est émouvante, le film sincère. On quitte la salle avec un sentiment d'euphorie ,une envie de « bouger », de bien faire.

Bref, c'est du lourd.

Alex.

Plus d'infos sur ce film

1/18/2009

Sept Vies

Publié par E. |

Que nous vaut ce dernier film qui, comme beaucoup d'autres, porte Will Smith en tête d'affiche sans ménagement? Pourquoi faire compliquer quand on peut faire simple. Mais plus qu'une affiche à la commercialité racoleuse, c'est une affiche qui fait avant tout le choix de la sobriété, à l'image du long-métrage.

Sept Vies est un drame... et une belle histoire. Mais ce n'est pas la trame de l'histoire qui marque ici, c'est bien la mise en scène. Une technique scénaristique élaborée qui se réalise dans la retenue et la finesse. La caméra est votre oeil et vous suivez un homme qui semble marqué par la vie, une vie qu'il mène étrangement depuis que vous l'observez.

Rien ne vous sera révélé ni sur son vécu (sauf quelques bribes), ni même sur les raisons de ses actes. Bien sûr, il sera aisé au spectateur de trouver son chemin dans ce petit brouillard, que l'on trouvera bien gentillet dans un premier temps.


Et alors que les enjeux de l'histoire sont acquis sans avoir jamais été dévoilés, le temps semble s'allonger tant la réalisation est précieuse. On se réfugie donc dans le jeu de Will Smith qui fait ici des prouesses expressives avec son visage. Un jeu qui privilégie l'expression corporelle et autorise des silences bavards et non avares de sentiments, cela va sans dire.

Un ensemble construit harmonieusement autour d'un leitmotiv: l'Art de suggérer. "Il n'y a pas de mots" pour dire certaines choses. La preuve en images.

Alors d'accord, outre ces suggestions ou cette subtile réalisation, l'on peut rester dubitatif sur l'intérêt du film. Et croyez-moi, j'ai fait parti de ceux, perplexes, qui se repositionnent dans leur siège sans cesse, énervé par l'utilité que pouvait bien m'apporter ce film plutôt sentimental...



Ces questions, je me les suis posées jusqu'à la fin. Ou pour être honnête, un peu avant la fin. Car les réponses sont venues. Alors que je voyais les choses venir -puisqu'elles étaient si bien suggérées-, et malgré ma ferme volonté de ne pas céder sur du "téléphoné", j'ai été très touché par un dénouement pourtant annoncé au début du film.
C'est seulement là que j'ai compris. Toute la force de ce film est ici. Vous faire croire que vous savez où vous allez et que vous êtes donc armé (voire blasé) pour affronter ce qui va arriver.
Lorsque ce qui devait arriver arriva, il est trop tard pour réaliser que le voir venir fait encore plus mal (alors que l'on trouvait le temps plutôt long!).
On sort de la projection éprouvé, littéralement trahi par notre conscience des sentiments.

1/18/2009

The strange and terrible saga of hunter s. thompson

Publié par E. |



Une très bonne unauthorized biography (fear and loathing the strange and terrible saga of hunter s. thompson) écrite par Paul Perry.

Au dos cette citation "we took enough speed to keep hitler awake in the bunker for 50 days and enough acid to make him think he was in the austrian alps" qui résume parfaitement l'esprit de thompson... toujours pousser plus loin... vivre en dehors de la norme, toujours plus vite...

Perry travailla avec thompson dans les annees 80 sur le marathon d'honolulu et lui permit de sortir la tête de l'eau - il avait coulé comme un caillou et avait perdu tout crédit dans la profession...

cette bio, qui se lit comme un roman, m'a permis d'appréhender et de cerner qui etait vraiment thompson, de sa jeunesse a Louisville a son suicide a Woody Creek. Ce qui a façonne le personnage, ce qui l'a fait ce qu'il fut, une idole de la contre culture pour certain, un dangereux personnage et une menace pour d'autre...

Beaucoup d'interviews (des amis d'enfance et d'adulte, ralph steadman, ces collaborateurs et éditeurs à rolling stone), une très bonne recherche, une analyse très bien construite et sans concession, on y découvre l'homme tel qu'il fut, on y entrevoit ses peurs et ses faiblesses et surtout on en vient à comprendre le pourquoi du comment... lci pas d'encensage mais un regard critique qui ne se veut pas jugemental, la description d'une vie et des époques qu'elle a traversée.

Bref très bonne bio...et thompson bien qu'il reste pour moi un écrivain hors-norme est quelque part tombe de son pied d'estale à cette lecture... (on ne tape pas sa femme pask'on manque d'inspiration!!! on ne la traite pas comme de la merde parsk'on s'est perdu soi meme) Peut être l'avais-je oublie mais c'etait un homme comme tout le monde (enfin presque...) et pas forcément le meilleur d'entre nous...

A lire
J-BAT

1/17/2009

Johnny Depp pour une pige à Porto Rico

Publié par E. |

Attention, Ninja News spéciale: J-Bat est votre correspondant (il fallait bien un spécialiste, le Sanctuaire et son Dojo l'a trouvé)!!

Johnny Depp sera bientôt l'acteur d'une adaptation d'Hunter S. Thompson.



"L’adaptation sur grand écran du roman de Hunter S. Thompson The Rum Diary (Rhum express en vf) devrait enfin voir le jour prochainement avec finalement Johnny Depp dans la peau du personnage principal et Bruce Robinson à la direction. Robinson qu’on a pu voir en lieutenant dont Adjani est folle amoureuse dans L’Histoire d’Adèle H. de Truffaut, s’est également chargé de l’écriture du scénario. Un temps annoncées, les participations de Josh Harnett et Nick Nolte en lieu et place de Depp et de Benicio Del Toro à la réalisation n’étaient que rumeurs infondées.


Johnny Depp campera Paul Kemp, pigiste au San Juan Daily News dans un Porto Rico de débauche et de corruption, entraîné par ses collègues dans de sordides affaires.
The Rum Diary marque la deuxième participation de Depp à une adaptation au cinéma d’un roman de l’inventeur du subjectif, engagé, politique et agressif journalisme gonzo après Las Vegas Parano en 1998 que Robinson était déjà pressenti pour tourner avant de renoncer au profit de Terry Gilliam.
Le tournage devrait débuter en mars prochain et donc constituer le prochain projet de Johnny Depp avant The Lone Ranger avec George Clooney, La Main de Dante, et un probable biopic de Roger Moore. Il vient par ailleurs de tourner dans l'Alice au pays des merveilles revisité par Tim Burton. "



Ca fait bien longtemps que c'est en projet... et attendu...

Comme mentionné, initialement, il y avait d'ailleurs une sorte de debat sur l'acteur le mieux à même d'incarner notre docteur... Certains disaient que johnny depp n'ayant qu'interpreter (certes de façon magistrale) raoul duke, ne pourrait se glisser dans la peau de kemp... enfin bon on voit mal nick nolte ou bill murray prendre le rôle, bien trop vieux les cons...

Attention aux désillusions ceci dit! Il faut tout de meme se rapeller que the rum diary est l'un des tous premier roman de thompson (le deuxieme roman je pense apres prince gellyfish jamais publié), publié bien longtemps apres son écriture faute d'éditeur intéressé... Ce roman est certes semi-autobiographic (comme le fut fear and loathing in LV) et fut écrit après que thompson (seulement une 20ene de piges à l'époque et pas vraiment journaliste de calibre donc peu de reconnaissance et borné à écrire dans un style plus traditionnel) ait passé une saison à couvrir la section sport d'un journal porto-ricain...

A l'époque le docteur bien qu'etant un alcoolik invétéré n'avait pas encore goutté aux joies du LSD et de son pouvoir hallucinogène, ou bien d'autres substances... ça, c'est venu bien apres... De ce fait, je doute qu'il yaura débauche de drogues ou bien de comportement parano et erratique... Le journalisme gonzo, créé par thompson au début des années 70 et consistant a créer l'action plutôt que de la subir, à s'immerger dans le sujet pour mieux le submerger, n'existait pas encore et son style d'écriture n'avait pas encore atteint toute la maturité qu'on lui connait...

Ceci-dit thompson reste le docteur, RIP, et on peut s'attendre a une histoire bien ficelée... Il faut juste espérer que cette adaptation soit fidèle au roman (que je n'ai certe pas lu mais qui figure dans ma to read list)... mais bon avec l'ami johnny à veiller au grain, je doute que l'histoire soit travestie et restera fidèle au livre (pas comme l'adaptation the where the buffalo roam au début des années 80... mais pour l'histoire, thompson était en dèche de tune à l'époque et avait juste vendu les droits pour 6 mois en se disant que de toute maniere rien ne serait fait... erreur, et bill murray incarna thompson).



C'était la très spAciale Ninja News de La Chauve-souris venue de Liverpool, J-Bat-ifoledansléprés!

1/16/2009

Gran Torino - Clint Eastwood

Publié par E. |

Après la relative déception de son dernier film L'échange, Clint Eastwood revient avec Gran Torino, plus en forme que jamais. A se demander comment s'y prend-t-il pour enchainer réalisation sur réalisation...

Sceptique au départ quant à la qualité de ce dernier film que je pensais fait à la va-vite, je n'ai finalement pas regretté de ne pas m'être arrêté à L'échange, loin de là.

Gran Torino est sans doute l'un de ses meilleurs longs-métrages. Le scénario est d'une simplicité déconcertante mais paradoxalement très sophistiqué dans sa mise en scène. Clint Eastwood joue un vieux vétéran de la guerre de Corée à moitié raciste qui vit seul au beau milieu d'un quartier d'immigrés, où les gangs sont nombreux.
Il décide alors de protéger sa propriété en sortant les armes... La question est: "mais que va-t-il donc se passer? "


Clint Eastwood joue à la perfection. Comme certaines boissons: il devient toujours meilleur avec l'âge. Quant au reste des acteurs, ils sont tous inconnus (me semble-t-il) et on les découvre avec plaisir.

Ce film est une aventure humaine chaleureuse qui prête à réflechir (quelques millièmes de secondes, je rassure les fainéants) sur la vieillesse.
Un film qui parvient à émouvoir par sa force brute et le naturel qu'il dégage (à l'image de C.E.).

Du très bon qui sortira en salle le 25 février prochain et qui ne passera sans doute pas inaperçu, même s'il y a des risques (oui, quand il s'agit de bons films...).



Plus d'infos sur ce film

1/12/2009

Bounen No Xamdo

Publié par Comarin |

Depuis quelques temps, le monde de l'anime me désolait un peu. Rien d'original, des séries sortaient mais sans vraiment me séduire, la qualité graphique est de plus en plus au rendez vous certes, mais les scénarios sont bateaux, les personnages souvent creux et les animes maquent cruellement de rythme. Peut-être en ai-je trop regardé, je me pensais blasé et puis il y a quelques temps j'ai découvert Bounen No X'amdo, premier émois animesque pour une série récente après des mois de morosité.


Bounen no Xamdou (亡念のザムド) est une série de 26 épisodes éditée par Sony Pictures Entertainement et réalisée par les studios Bones.


Je ne suis qu'aux premiers épisodes, mais j'ai déjà beaucoup de plaisir à découvrir cette série.

L'histoire débute sur l'île de Setan, petit havre de paix de la mer de Yudei encore à l'écart du conflit qui oppose le Gouvernement du Nord et la Zone Libre du Sud. Notre héros, le jeune Akiyuki Takehara, vit paisiblement sa vie de lycéen insouciant. Alors qu'il se rend au lycée avec ses amis Haru et Furuichi, son bus scolaire est pris dans un attentat à la bombe qui va faire basculer son existence. Lors de l'explosion, une étrange lumière accompagnée d'une atroce douleur lui traverse le bras. Il perd alors le contrôle de son corps qui se transforme en Xamdo c'est alors qu'apparaît une étrange jeune fille, Akiami, qui lui redonne forme humaine et l'emmène loin de Setan à bord du vaisseau postier Zanbani. C'est alors le commencement d'un étrange voyage où Akituki devra apprendre à maîtriser son nouveau pouvoir.


Voilà, le décor est planté. Qu'en ai-je pensé?

Le scénario d'abord, sans révolutionner le monde de l'anime, est tout à fait prenant, le début entre découvre suffisamment de mystère pour vraiment donner envie d'en savoir plus. Quel est ce pouvoir? Elle veut quoi la chelou Akiami avec sa tête de Mononoke et qui se promène sur une aile à la Nausicaa? C'est quoi ce conflit ? etc... Un scénario sympa donc et servi par une réalisation très agréable. Le rythme est vraiment bien dosé, entre scènes d'action pure et moment plus calme. On ne s'ennuie pas et en même temps, le réalisateur laisse des moments plus posée pour nous laisser respirer, mettre en place le scénario et creuser les personnages. Qu'en est-il des personnages d'ailleurs? Akiyuki, est un héros typique de shonen, un charmant petit lycéen au grand coeur qui se fait embarquer contre sa volonté dans une aventure fantastique. Les personnages secondaires sont nombreux et souvent attachants, un vrai plaisir de ce coté là. Le karadesign proche d'Eureka 7 (pour ceux qui auraient vu cet anime) est tout à fait soigné. La musique englobe bien l'ensemble et je donne une mention spéciale à la bande son du générique de début qui file vraiment la pêche. Les Studios Bones offrent une fois encore une qualité de "presque-film" vraiment agréable.

La force de cet série réside, à mon humble avis, dans l'univers foisonnant dans lequel elle se déroule. Les amateurs de RPG ou de Last Exile ne seront pas dessus, le monde que l'on découvre grâce au voyage d'Akiyuki nous permet de rencontrer d'étranges créatures et des machineries intrigantes, un régale. Les plus Otakus d'entre nous verrons de nombreuses influences dans cette oeuvre, de Nausicaa et Princesse Mononoke en passant par Last Exile et CowBoy Bebop.


La première diffusion a eu lieu mi juillet dernier au Japon à destination des PS3 et PSP (Production Sony Oblige) et a été réalisée pour l'occasion en Haute Définition. Non disponible en France pour le moment elle est disponible chez toute les bonnes team de Fansub, je vous conseille personnellement la version de requiem-anime, team de qualité.



Un anime superbement réalisé qui donne vraiment la pêche. Une œuvre éfficace parfaitement maitrisée pour les otakus invétérés comme pour les novices de l'anime.

Comarin









1/09/2009

Etre un caillou de Jeanne Moulin

Publié par Bénédicte |


“Etre un caillou” de Jeanne Moulin

Si vous êtes triste, déprimée et que vous trouvez que votre vie est dure, qu’elle n’a aucun sens, alors, lisez ce livre.
C’est un récit autobiographique d’une rare intensité. Il n’est pas gai. Vous n’allez pas rire, mais vous n’allez pas pleurer non plus. Et surtout vous ne pleurerez plus jamais sur vous-même. Vous auriez trop honte car de toute manière, quelles que soient les conditions de votre vie, elles ne peuvent pas être pires que celles de la vie de Jeanne. Le titre est terrible est donne la dimension du livre.
Je ne raconterai rien de l’histoire de cette vie, mais je peux vous dire que c’est bien écrit et qu’à travers les lignes, on sent toute la souffrance humaine de l’auteur.
Cela confirme mon hypothèse : quand on souffre, on arrive à écrire. C’est une renaissance qu’autorise l’écriture. Et cela relève souvent d’un geste vital. Soit c’est l’écriture, soit c’est un suicide moral ou même physique...
Après cette sorte de thérapie, la personne est née.
Cela explique aussi que Jeanne soit devenue psychologue clinicienne. Qui mieux qu’elle peut écouter la souffrance des autres ? Elle le peut car elle s’est sauvée toute seule. Elle est plus forte que nous, et pour la vie.
Je ne veux pas dire qu’il faut forcément souffrir pour “être”. Pas du tout. Mais la souffrance et surtout la gestion de cette douleur apporte une certaine sagesse, une certaine philosophie qui permet de vivre pleinement.
Je terminerai en disant que pour moi, la personne la plus importante dans une vie est la mère. Elle reste, qu’on le veuille ou non, le référent. D’une façon consciente et inconsciente. La mère, elle-seule, est toute-puissante sur son enfant et en abuse largement, soit de façon positive ou soit de façon négative et désastreuse. Et cela dure toute la vie. Toute sa vie, même au-delà de la mort de la mère... C’est elle qui donne le vie et en même temps la mort...
C’est beau, c’est magique et c’est aussi inquiétant...
Bref, j’ai beaucoup aimé ce livre et le recommande ne serait-ce que pour “voir” une âme se reconstruire...

1/06/2009

Bons baisers de Bruges

Publié par E. |

Bons baisers de Bruges est un de ces films qui créent la surprise et interpellent dès les premières images. Un film de caractère. Une identité particulièrement marquée, une griffe signée de la main de Martin McDonagh, autant dire d'un inconnu.

Bons baisers de Bruges relate la fuite de deux tueurs à gages vers une terre d'exil qu'ils n'ont pas choisie: Bruges, forcément. Sur fond de carte postale rustique et chaleureuse, c'est une comédie qui se dessine et prend forme sous vos yeux... et sur les pavés de la vieille ville.

Le scénario est parfaitement maîtrisé et ne contient aucune (j'insiste sur le "aucune") fausse note. Il faut parfois savoir le reconnaître, c'est un véritable petit bijou dont la beauté s'exprime non seulement dans la rareté de l'objet mais aussi dans ses arêtes subtilement polies et taillées par la main de l'homme. Pas de grandiose coup de théâtre, non plus d'effet spécial à vous dilater les pupilles. Un scénario simple, droit, abouti.


Abouti comme la mise en scène qui nous imprègne d'une atmosphère indescriptible, dans la brume nocturne de Bruges. Humide, froid mais chaud à la foid, intemporel, suspendu. Et bien sûr, drôle. Un humour toujours présent. Rarement dans les dialogues, souvent dans les gestes, toujours dans les situations. Fin, très fin.

Le tout est livré dans un petit écrin qui en surprendra plus d'un : Colin Farrell. Cette tête d'oeuf pointé de beauté à la Cindy Crawford (ou presque) et abonné aux films à gros budget (vous remarquerez que j'ai évité de dire "Blockbuster" car j'ose espérer que SWAT n'en est pas un...). Ici, un Colin Farrell tout en simplicité qui joue de ses expressions faciales - de ses yeux notamment - au service de la comédie. Un Colin Farrell qui joue la leçon du comique de situation: MAGISTRALE. Soulignons également son acolyte Brendan Gleeson qui est un formidable partenaire et porte sur lui les traits qu'il faut sans qu'il soit nécessaire d'en dévoiler davantage...

Ce film est une véritable révélation, que ce soit au niveau du scénario, au niveau de la réalisation ou au niveau des acteurs. On y découvre un nouveau cinéma. Pourquoi pas un Chaplin des temps modernes. En deux mots: Châpeau bas!

Plus d'infos sur ce film

1/05/2009

Durian Durian

Publié par C. |


Durian Durian, film de Fruit Chan (récemment remarqué par son dernier film Nouvelle Cuisine) sorti en 2000 après la trilogie sur la rétrocession de HK à la Chine. S'inscrit dans sa trilogie sur le thème de la prostitution (avec les longs métrages Hollywood HK et Public Toilet).

A l'issu du tournage de Little Cheung, FC et son équipe ont été marqués par les filles à HK - un monde curieux, grouillant et naturellement intrinsèque à la ville.


On assiste donc dans la première partie du film à la vie à Hong-Kong de Yan, jeune chinoise venue s'installer sur l'ex-colonie britannique. Compte tenu de son visa de 3 mois, elle se tient de vouloir gagner un maximum d'argent en un minimum de temps. Elle choisit une activité courante et plutôt rentable : la prostitution.


On pourrait caractériser ce chapitre de docu-réalité - caméra au point - tant l'effet est bien réalisé. On sent qu'un long travail d'immersion de FC a été réalisé au sein même de cette organisation dirigée par la mafia. C'est une activité développée voire tolérée par les moeurs locales tant ça paraît naturel de trouver des filles de la campagne de Chine perdre leur identité (belle allégorie avec le pelage de peau après tant de douches - systématiques avec chaque patron), trimer des heures sans repos pour enchaîner jusqu'à trente clients par jour. Le pire de ce documentaire objectif est que ce métier ne paraît pas si ingrat. Les filles ne sont intéressées que par un maximum de rentrées et leurs pauses dans les salons de thé (endroits typiques a priori dédiés à l'Organisation) entre 2 rdvs paraissent assez détendus. La caméra les déshumanise tout comme le fait leur métier.


Yan rencontre une jeune fille qui vit avec sa mère à HK, fascinée par les mystères de la rue puisqu'elle y passe la plupart de son temps à frotter la vaisselle.Un parallélisme de dessein y est suggéré car finalement cette famille chinoise trime dure pour pouvoir se permettre de survivre à HK tout en évitant l'inévitable retour au pays (paradoxe curieux). Un niveau de vie affligeant ou encore le désenchantement du rêve hong-kongais.

La deuxième partie du film s'articule autour de ce retour au pays : Yan prend le temps de reprendre sa vie là où elle l'avait laissée et de se recontruire moralement. Mais comment se forger une nouvelle dignité après une telle expérience - inconnue et cachée de tous ses proches ?

Culturellement marquant mais la forme péche cruellement par son manque de rythme. La musique est plutôt désolante et pathétique et les tons de couleur très (trop) fades (peut-être l'édition dvd?). La 1ère partie est très réussie : on s'immisce honteusement dans la vie de Yan avec une curiosité de compassion mais aussi de voyeurisme. La 2ème partie est trop longue, et on finit par décrocher tant on ne sait plus trop où ça nous mène.

Pour la petite histoire, le Durian Durian est un fruit connu en Asie du Sud (dit le Roi des fruits) qui exècre et dégoute par son odeur pestilentielle et contient en son coeur un fruit tendre et légèrement sucré. Probable et possible allégorie de la Chine : FC voudrait-il nous inciter à penser que la campagne chinoise - même si elle dégage une aura surfacique toujours négative, pauvre et piteuse - regorge d'un esprit humain, palpable et rassurant - du moins toujours plus que la ville impersonnelle et spectrale qu'est Hong-Kong.

En quelques mots : talentueux et inégal avec une sensibilité sociale troublante.





C.

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