9/30/2008

You're listening - Les Artistes

Publié par E. |


Nous sommes fiers de vous présenter ici les Artistes qui ont fait du Sanctuaire un temple de l'écoute musicale. Leur majorité n'ont fait l'objet d'aucun article sur ce lieu sacré. Leurs sonorités parlant d'elles-mêmes... Il fallait donc bien en garder une trace...
Si vous avez des remarques, n'hésitez pas... Et n'oubliez pas que vous pouvez toujours le faire ici.

Les Artistes qu'on aime (vous pouvez les écouter sur Deezer):
  • Aim
  • Belleruche
  • Birdy Nam Nam
  • Blockhead
  • Chinese man
  • Craig Armonstrong (Piano Works)
  • Cyesm
  • Department of eagles
  • Gorillaz
  • GZA
  • Ed Banger Records
  • Fingathing
  • Hint
  • Hooverphonic
  • Jefferson Airplane
  • Jeronimo
  • Joe Hisaishi Meets Kitano
  • Kid Loco
  • Likke Li
  • Lyre le temps
  • Malvina Reynolds
  • Melodium
  • Metronomy
  • Monkey - Journey to the West
  • Micky Green
  • Mùm
  • Nightmares on Wax
  • Ratatat
  • Ruckus Roboticus
  • Shwayze
  • Spleen
  • Svinkels
  • The Cinematic Orchestra
  • The do
  • The Good, the bad and the Queen
  • tribeqa
  • Vampire Weekend
  • Wax tailor
  • Wipping Willow

9/30/2008

Alim le Tanneur

Publié par Verbal Kint |

Léger. Un adjectif qui caractérise parfaitement la première impression ressentie à la lecture de cette BD éditée par Delcourt dans la collection Terre de Légendes. En effet les premières planches d’Alim le Tanneur laissent entrevoir des couleurs pastelles, des décors assez vides, une jeune enfant au visage rond rappelant les traits typiques de certains personnages de manga. A la lecture du synopsis, assez peu révélateur de son contenu et qui ne la met donc pas véritablement en valeur, je m’attendais à découvrir une BD destinée aux plus jeunes… Ne jamais se fier à ses premières impressions. Autrement dit, ne pas laisser Alim le Tanneur sous la main de vos petits frères et sœurs qui n’ont pas encore fait leurs premiers pas au collège.

L’épopée de notre protagoniste n’est qu'une façade derrière laquelle le scénariste a, oh combien réussi d’ailleurs, construit une intrigue beaucoup moins légère (pour reprendre le terme) que les débuts du premier tome ne le laissait envisager. Religion et pouvoir, la BD transpose une problématique tout à fait d’actualité dans un univers moyenâgeux cohérent. A Bramhalem, le peuple adule le prophète Jésameth, celui qui jadis traversa l’impénétrable océan infesté de sirènes tueuses pour aller demander l’aide des dieux. Tout va pour le mieux dans la vie d’Alim, hors-caste (entendez par là classe inférieure, dénuée de droits civiques) chargé de recycler le corps sans vie des ces fameuses sirènes lorsqu’elles s’échouent sur la plage, jusqu’au jour où les entrailles de l’une d’entre elles lui apporte les reliques du prophète. Jésameth n’aurait donc jamais réussi à traverser l’océan, la croyance du peuple repose sur des mensonges. Le destin va s’acharner sur Alim puisque sa fille, Bul, va commettre l’irréparable en perturbant une cérémonie religieuse, ce qui sera considéré comme un blasphème puni par la peine de mort. Nos protagonistes sont contraints de fuir pour échapper à leurs bourreaux.


La narration est parfaitement maitrisée. On assiste successivement à l’exile des hérétiques et aux conquêtes militaires menées par les fervents fidèles de Jésameth dont le but est d’accroître l’étendue de leur royaumes et d’imposer leur croyances. Manigances, trahisons, conflits entre hommes au pouvoir et religieux, l’histoire, très prenante, ne cache pas la volonté des auteurs de démontrer que religion peut être synonyme de danger et d’atrocités, lorsqu’elle sert les intérêts de ceux qui ont le pouvoir entre leurs mains. Dommage toutefois qu’on ressente (il me semble) que l’Islam soit clairement visé. Les noms, les traits des personnages, la culture, l’univers pertinent créé, en sont une preuve. Mais outrepassée cette petite remarque, on dévore la BD, planche après planche, avec grand plaisir. L’histoire est riche et variée, porteuse d’un message qu’il appartiendra à chaque lecteur d’analyser.

Les dessins ne sont au final pas non plus en reste. Le choix des couleurs est judicieux, elles sont ne sont jamais agressives. Si certains décors sont vides, certaines planches sont très détaillées. On s’amuse à scruter ces dernières et on apprécie l’effort de créativité (bestiaire, architecture de certains lieux, diversité des environnements). Les personnages sont expressifs et selon les cas plus ou moins charismatiques. Les dialogues sont plutôt bien mis en scène et les tueries paraissent très réalistes (cf. tome 2, jouissif !). Il y a donc de l’hémoglobine, mais pas en abondance, juste ce qu’il faut pour rappeler que Alim le Tanneur n’est pas un conte des mille et une nuits…

Inutile d’en dire plus, Alim le Tanneur a été pour moi une véritable surprise, pour ne pas dire une révélation (jugement basé sur les 3 premiers tomes sortis, lus d’une traite). Alim le Tanneur contient tous les éléments que j’aime retrouver dans une BD : univers cohérent, histoire prenante dont l’intérêt ne se limite pas seulement à son intrigue mais aussi à ce qu’elle dégage, jolis dessins, personnages attachants…

A lire !

Verb Al'Kint

9/29/2008

NHK Ni Yôkôsô

Publié par Comarin |

NHK Ni Yôkôsô - Ou la vraie vie d'un No Life.





NHK ni Yôkôsô est un animé sorti en 2006 et produit par les studios Gonzo (Basilisk, Full Metal Panic, Gankûtsû-o). A l'origine, NHK ni Yokoso est une nouvelle de Tasuhiko Takemoto éditée en 2002 et illustrée par Yoshitoshi Abe (chara designer de Lain et Haibane Renmei). Cette nouvelle fut ensuite adaptée en manga par Takemoto et Kendi Oiwa (en cours de parution chez Soleil), suite au succés commercial du manga (plus d'un million d'exemplaires vendus), un animé est sorti des studios Gonzo en 2006. Difficile de caractériser cet animé, documentaire sociologique? délire psychotique? A vous de voir.



L'histoire : Tatsuhiro Satô est un "hikikomori", pathologie psychosociale qui l'a poussé à vivre 3 ans enfermé chez lui, persuadé que la télé nationale NHK serait à l'origine d'un complot voulant générer des millions d'hikikomoris dans la société japonaise. Après 3 ans d'hibernation, il se décide enfin à reprendre sa vie en main et à trouver un travail, il fait alors la rencontre de Misaki une jeune fille qui lui propose un contrat et de l'enrôler dans son "projet"...



Mon avis : C'est probablement un de mes animés préférés de 2006, la réalisation est très propre tel que Gonzo nous y a habitué, les personnages sont réellement creusés et attachants. Le sujet est particulièrement original et nous permet de découvrir une face pas des plus reluisantes de la société Japonaise. C'est un sujet grave mais la réalisation légère et souvent déjantée permet de l'aborder sans le rendre ni ennuyeux ni rebutant. Pendant 24 épisodes, NHK ni Yôkôsô va nous faire vivre la tentative de Satô de revenir à une vie "normale", d'affronter ses peurs, ses craintes et sa paranoïa.

Pour mieux comprendre le sujet de cet animé, Hikikomori est un mot japonais (ひきこもりou 引き篭り) désignant une pathologie psychosociale et familiale touchant principalement des adolescents ou de jeunes adultes qui vivent cloîtrés chez leurs parents, le plus souvent dans leur chambre pendant plusieurs mois, voire plusieurs années, en refusant toute communication, même avec leur famille, et ne sortant que pour satisfaire aux impératifs des besoins corporels. Ils seraient aujourd'hui plus d'un million au Japon, un chiffre édifiant. (source wikipedia).

Une anecdote assez intéressante que j'ai pu lire sur le net m'a appris que lors de la diffusion de l'animé sur la chaîne TV Tokyo, celui-ci s'est vu renommé en NHO ni Yôkôsô, ils sont d'ailleurs allé juste qu'à modifier l'animé lui même remplaçant partout le K par un O, pour probablement éviter tout souci avec NHK !

Je vous invite donc grandement à découvrir ce petit bijou, autant pour le sujet "sociologique" traité que pour l'ambiance, l'histoire et les personnages déjantés qui le constituent.

PS: pas encore disponible et licensié en france l'animé est disponible en DDL chez http://www.anime-ultime.net/

Un ptit ending pour la route !



9/28/2008

Dexter - saisons 1 & 2

Publié par E. |


A l'instar de Peter Krause dans Dirty Sexy money, Michael C. Hall - l'autre frère de Six Feet Under (il jouait un homosexuel, rôle loin d'être évident) - a trouvé sa reconversion télévisuelle dans Dexter. Premier rôle de la série, il jouit d'un statut confortable qui lui permet de mettre tous ses atouts en avant. Un acteur aussi démonstratif que nuancé. Un jeu très fin.

Malgré cela, Dexter ne semble pas être LA série "à ne pas rater" comme on pourrait la présenter. Certes, sa production est toujours en cours mais il m'étonnerait fort qu'elle dépasse la quatrième saison... A moins que de sérieux correctifs soient apportés.



Dexter Morgan est un agent de la police scientifique. Son boulot? Les taches de sang. Il voue un véritable culte aux taches de sang. C'est lui que l'on appelle sur les scènes de crimes pour étudier les projections d'hémoglobine et en tirer des conclusions. Mais Dexter est un agent particulier: il a un sixième sens qui ne lui fait jamais défaut. Il semble tout savoir sur la psychologie criminelle. Ce qui fait de lui un consultant apprécié de ses confrères experts en profiling.

Comme il faut tout vous dire, ce petit plus chez Dexter n'est pas inné. Il travaille son don depuis quelques années maintenant, puisqu'il est lui-même un serial Killer (facile de se mettre dans la tête d'un tueur...). Méthode et droiture sont les secrets de sa réussite. Il ne tue que des tueurs et ménage ses preuves pour rester dans l'ombre.


L'idée est intéressante. Et la saison 1 la développe plutôt positivement. Mais on déplore le manque de réflexion environnant. Pas un personnage ne fait le poids face à Dexter qui devient vite le seul auquel le spectateur est attaché. Aucun relief entourant sur lequel s'accrocher. La série en devient creuse. Il y a comme un écho qui raisonne lorsque Dexter s'oublie dans ses monologues. Et on est un peu en manque de diversification. D'histoires dans l'histoire, d'intrigues voire d'intérêt.

Alors que la saison 1 reste globalement satisfaisante, l'arrivée de la seconde sonne le glas de tous nos espoirs. Si Dexter est toujours fasciné par l'art de la découpe corporelle et la picturalisation du sang, il perd lui-même de sa substance, seul habillage de la série. Oui, il fait de nouvelles rencontres (assez improbables d'ailleurs) pendant que ses meurtres font l'objet d'une enquête à laquelle il participe. Idée facile. Mal exploitée. On assiste, une douzaine d'épisodes durant, à une instruction qui rappelle plus Sauvé par le gong qu'un bon polar... C'est toujours par un heureux hasard que Dexter s'en sort et c'est plus qu'irritant.

Que voulez-vous, dans Dexter l'intrigue n'a d'assassines que ses nombreuses failles...


E.

9/26/2008

"L'adversaire" de Emmanuel Carrère

Publié par Bénédicte |


L'auteur a écrit un livre sur cet homme qui a menti pendant 18 ans, à tous les siens, et à toute la société. Il se disait médecin à l'OMS. Mais en fait, il n'était rien et ne faisait rien. Se sentant découvert, il a préféré tuer toute sa famille, plutôt que d'avouer ses mensonges.


E. Carrère a essayé de comprendre cet homme. Non seulement, il n'y arrive pas, mais en plus, il se sent très mal d'avoir écrit sur lui. Il se sent coupable. Davantage coupable que le meurtrier.
A lire en ayant bien en tête que c'est une histoire vraie, absolument inhumaine.


Bénédicte



L'histoire a fait l'objet d'une adaptation sur grand écran pour ceux que ça intéresse...












Plus d'infos sur ce film

9/25/2008

Breaking News remet ça!

Publié par E. |

Johnnie To remaké à l'international


Encore une news bien cassante (ouais, ça casse la baraque! Mais pas comme on le voudrait!), comme C. sait les trouver:


"Breaking News, l'un des plus gros succès du maître hong-kongais, fait actuellement l'objet d'un remake réalisé en Russie.

On connaissait le fort penchant d'Hollywood pour les remakes de films de genre asiatiques. A présent, il semble que la tendance se mondialise : Breaking News (2004) de Johnnie To fait actuellement l'objet d'un remake très international puisque réalisé en Russie par le Suédois Anders Banke. De ce projet improbable retitré Newsmakers, on ne sait s'il débouchera sur une sortie dans les salles françaises, mais on peut d'ores et déjà en admirer quelques images, ici. "



Ouaip', peut être vais-je me faire des ennemis en disant cela mais Breaking News est le pire produit qu'à pu déjecter Johnnie To (quoique exiled était très fort aussi). Bref, de la chiasse en barre les enfants. Goutez... Vous verrez... Le suédois a bien attrappé la gastro, non? Et le meilleur remède contre ça? Un bon verre de Vodka... Donc petit espoir que le remake ne soit pas aussi mauvais que sa souche virale....

E.

9/25/2008

Les yeux jaunes des crocodiles de Katherine Pancol

Publié par Bénédicte |

Voilà un livre qui se lit d'une traite. Un livre qui détend, excellent après une dure journée de travail ! Pas vraiment intellectuel, mais tout de même profond et bien vu. Bref, 660 pages bien ficelées.
Cela pourrait être une histoire vraie, avec tout ce qui compose la vie : l'amour, l'amitié, les relations familiales, conjugales, extra-conjugales (le sexe, c'est quand même vital !) ; l'argent (place très importante dans notre société), la mode, le superficiel, et les questions existencielles.
Bref, un joli mélange !
Très bien écrit.
Et il parait qu'il y a une suite... Je vous en parlerai dès que je l'aurai lue.




Bénédicte

9/24/2008

ZINEMALDI - LES FILMS

Publié par C. |

Frozen River


Se compte parmi les 19 films de la riche sélection officielle du Zinemaldi. Premier long métrage de Courtney Hunt qui aura remporté le prix du Grand Jury au festival de Sundance 2008. A priori, que du bon présage.

Eddy est dans une dèche puante et malheureuse, avec 2 enfants, sans un rond, un mari joueur et absent et une dose de rêves plein la tête. Notamment de s’offrir une maison préfabriquée qui sent bon la mélanine. Se retrouve par le fruit du hasard avec une Mohawk dans une opération de transport d’immigrants clandestins au fond du coffre, rémunérée à hauteur de 1200 $. Juste de quoi réitérer la formule n fois pour arriver à concrétiser une paire de ses rêves.

Ce premier long métrage est plutôt ambitieux puisqu’arrive à toucher plusieurs thématiques à la fois. Notamment le cas du système d’éducation nécrosé par un capitalisme immoral sous-jacent (oui, oui, en faisant un effort, on peut voir du Ken Loach derrière ce tableau) ; le melting pot local mais pas intégré (oui les Mohawk sont pas loin, mais pas ici non plus – chacun son territoire) ; les difficultés d’insertion des étrangers ; le pouvoir des femmes incarné par Melissa Leo qui est plus que convaincante dans son rôle de super maman plein de sang froid ; etc.

La réalisation reste modeste mais bonne et de très bonnes idées permettent de donner un gentil rythme légèrement inquiétant tant on se prend de sympathie pour cette Eddy. Je pense notamment à la scène des Pakistanais qui est très bien ficelée et nous amène là on nous ne l’aurions pas pensé. Courtney Hunt aura choisi de clôturer non pas sur un drame (ça aurait été facile) mais sur une réalité légèrement biaisée (ouais, le coup du « je me dévoue » on n’y croit peu). Réalité qui rentre cependant dans un schéma optimiste et donc, probant. On avale le tout suave, tout qui mérite d’être bu car son souvenir en bouche n’est pas désagréable.

Sans prétention, mais pas mauvais.

Thomas


Réalisé par Miika Soini, Thomas est un film touchant et très intimiste sur la vie seule, lorsqu’on attend celle qui vous emporte pour toujours. Entre dans la composition du Zabaltegi – catégorie nouveau réalisateur. Miika Soini, finlandais, aura eu d’ailleurs l’opportunité chanceuse de s’entretenir avec moi (à moins que ça soit le contraire ? – lors de la grande assemblée de questions post projection très intéressante) et c’est quelqu’un de très naturellement chaleureux avec un degré d’humour et une modestie très fins.. L’acteur Lasse Pöysti est a priori nationalement reconnu en Finlande et affiche une existence fièrement assumée de 83 ans ! Le même âge que Thomas qu’il interprète. Film lent, profond, sans superflu. Incompris, Thomas nous offrira un jeu très réussi à travers un faciès doux et malheureux. Pas forcément optimiste sur le fond, la forme reste minimaliste et teintée d’un humour léger et piquant. A l’image de sa partie d’échec contre lui-même : en suspens intriguant éternel.

La vida loca


Christian Poveda nous offre ici un documentaire cru au Salvadore sur la guerre des gangs qui oppose la Mara 18 et la Mara Salvatrucha. A réussi (nous avoue-t-il dans la table ronde de l’after) à obtenir l’autorisation de filmer la vie du gang de la Mara 18 du moment qu’il ne pollue pas cet affrontement de quelque façon. Le montage est un condensé de 16 mois de tournage. On ne peut pas y rester insensible, certes. On essaie de s’accrocher à quelques personnages, à quelques repères mais on est vite noyé dans un flow de violence : tout le monde est tué, ou emprisonné, ou tailladé, ou disparu, ou autre. La seule chose qu’on retient, c’est la cérémonie morbide d’enterrement qui se répète inlassablement avec toutes les mêmes têtes – tatouées du nombre 18 en pleine face. L’auteur tente d’effleurer quelques sujets sensibles comme l’insertion de ces jeunes en sortie de prison, les rôles des parents, les chiens de flics etc. Mais superficiellement malheureusement. La nature des images récoltées ne devait pas permettre une grande exploitation autre que celle liée à la violence… Mais le montage ne permet pas au spectateur d’apprécier tant il reste sonné. Ca frise même parfois le voyeurisme (on pense notamment à la scène de strip de la fat-bad girl toute suintante). Un autre monde oui, de chez Big Brothers.

En aparté, on appréciera la participation bien montée de Rocca pour la BO (cité dans le générique en tant que Sébastien Rocca) qui a bien sa place ici (l’était passé où la Cliqua ?!)

Bloodbrothers



Tourné par un Belge (Arno Dierickx) en Hollande, inspiré d’une histoire vraie, avec de jeunes acteurs du petit écran local, ce petit film est plutôt une bonne surprise. Son producteur aura très justement annoncé à la presse basque que ce long métrage est un film d’auteur sur fond commercial. Le synopsis est simple et risqué : 2 frères châtelains, 1 premier de classe, 1 casse cou = 4 potes. Le casse neck doit devoir se réfugier dans le grenier des mondains pour fuir la violence de son père (après avoir chourré une mob) et les 3 autres acceptent puis finissent par vouloir s’en débarrasser. Faits réels et ambiance particulière. Tout se joue sur une suggestion jamais clairement exprimée mais toujours suspectée. On refuse de penser (jusqu’à ce qu’on juge l’acte) ce qui est adroitement et objectivement mis en relief : une violence innocente et non raisonnée de 3 enfants très influençables par l’effet de situation. Raccourcis moraux et psychologiques omniprésents et transposables à quelconque individu dénoué de tout référentiel de valeurs (et pas seulement chez l'enfant). Le spectateur prendra même part à ce phénomène puisque le film se clôt en nous laissant un goût de sympathie et de pitié misérable pour le jeune Simon… Je ne vous en dis pas plus. A noter que les 2 frères sont extrêmement connus en Hollande et représentent une des plus grandes richesses nationales. Et que le réalisateur est peut être celui qui nous aura le plus marqué - excellent contact avec son assemblée.

La Belle Personne



Seul film français que j’ai pu voir (de Christophe Honoré) – en sélection officielle. Aucune chance de remporter un prix. Transposition du roman de Madame de Lafayette La Princesse de Clèves, ce film aurait dû – comme ça l’était annoncé à l’origine – rester à l’échelle du téléfilm. Léa Seydoux, dans le rôle de la belle personne, est jolie mais pédante, sérieuse et ennuyante. Louis Garrel, dans le rôle du professeur amoureux, est pathétique, loin d'être crédible et irritant. Jamais je n’y ai cru et au moment de la scène de musicals d’avant le drame suicidaire, je m’en suis désolé mais pensais au moins en avoir fini. Mais non, pourquoi ne pas faire durer le supplice ? Au mieux sera accueilli par les ados en perte de repères, au pire sera vomi par les critiques.


3 dias




Dernier long métrage de ma petite session. Quand je vais vous dire que c’est la fin du monde dans 72h, qu’une gigantesque comète va venir s’écraser sur la planète, que Ale va devoir défendre 3 petits avec acharnement face à un psychopathe en cavale, vous allez me dire : putain un Deep Impact croisé avec un No Country for Old Men ? Ouais, un grand doute m’a envahi aussi quand j’ai lu le petit résumé de mon joli book-program coloré à 1€… Mais c’est certainement la meilleure surprise de mon 53ème.

Une réalisation western moderne, aux couleurs sulfurées, à l’atmosphère lourde et moite et aux faces cultes comme celle de Victo Clavijo, bel ours en puissance qui interprète Tio Ale. La courte BA vous permettra de sentir cette ambiance particulière. A remporté le prix du meilleur film au Panorama de Berlin. Pas exempt de petits défauts (notamment la scène de fight finale), le film nous laissera sur un optimisme très joyeux malgré le fatalisme transcendant qui habite ces 3 innocentes bouilles. On en ressort vainqueur même si le sens profond de l’objet du film est absent et indéfini. L’aberrance inévitable inhibée par un seul homme volontaire et Saint. Une apogée allégorique du Christ finalement. Fou - et donc - intelligent.

Rappelez vous le réalisateur : Gutiérrez !





C.

9/23/2008

Nouvel album pour Gorillaz!

Publié par E. |

Voilà une dépêche qui vaut le coup d'être relayée sur le Sanctuaire. Et celle-là, vous la devez à C.:




Damon Albarn avait juré que Demon Days signait la fin de Gorillaz : il mentait.

News rock:
Belle nouvelle : Damon Albarn et Jamie Hewlett n'ont pas mis au placard, comme le premier l'affirmait l'année dernière, leur plus beau projet commun, Gorillaz. Meilleure nouvelle encore : les deux garçons seraient d'ores et déjà en train de plancher sur un troisième album, suite du Demon Days de 2005.

C'est lors d'une interview à CBS que l'ex-Blur a craché le morceau. "Nous allons faire un nouvel album de Gorillaz" a-t-il ainsi affirmé -on peut difficilement faire plus limpide. "Nous sommes revenus de nos vacances estivales, et avons réalisé ce que nous voulions précisément faire de Gorillaz. Il fallait avant tout que Jamie accepte de se remettre à dessiner les personnages. Parce que c'est ce que je vais faire de toute façon." Hewlett a confirmé. "J'en avais tellement marre de dessiner ces personnages. Mais nous avons ensuite eu un instant où nous avons trouvé un nouvel angle pour le projet" -manière de dire que le changement pourrait être assez radical pour le projet, du moins graphiquement.

"Nous ne sommes pas entièrement certains de ce que ce sera, a ajouté Albarn, nous faisons généralement ce que nos tripes nous poussent à faire. Je ne sais pas. Nous sommes assez obtus et abstraits, vraiment. Nous jouons un jeu mais ce n'est pas véritablement LE jeu. Parfois ça marche et parfois... en fait généralement ça marche réellement."

Rien de très concret, donc. Ni date, ni collaborateurs, ni concept générale. Mais la certitude que Gorillaz va revivre est, par essence, une excellente nouvelle.

Thomas Burgel

22 septembre 2008

E.

9/23/2008

ZINEMALDI

Publié par C. |


Le Zinemaldi c’est avant tout un voyage. Isolé sur sa baie, lové dans le cube moderne du Kursaal, transporté par le souffle marin du large, ce festival nous transborde à travers un défilé d’images magiques - virtuelles sous la pelicule mais réelle sur la terre ferme. Donosti est bien l’endroit rêvé pour digérer ses films. Que c’est bon de pouvoir se décontracter les tréfonds oculaires en sirotant du sidre pour accompagner une riche variété de pintxos dans la parte vieja, ou encore en se dérouillant les vertèbres dans les méandres de l’atlantique à la déferlante généreuse. Surtout quand on y est accueilli avec un soleil d’une clarté (f)estivale et un petit 26°C tout jouissif. Un autre univers, ça pour sûr. Un voyage du bout du monde. On s’en rend bien compte le lundi suivant, pour la reprise, à Mauléon au fin fond de son bureau fadasse…

C’est donc la 56ème année que le festival de San Sebastian poursuit si brillamment sa course. Présidé cette année par Jonathan Demme (Le Silence des Agneaux) - cet énorme carrefour incontournable du cinéma international nous est servi avec une mixité plus qu’appréciable puisque faisant preuve d’une sélection très large représentant un nombre de cultures absolument phénoménal. Plusieurs thématiques regroupent la sélection du festival pour une projection sur 10 jours. On y distingue notamment :
- le Zabaltegi (la section que j’aime !) : Perlas (Burn after Reading des frères Cohen, Vicky Cristina Barcelona de Woody, Entre Les Murs, Be Happy, ou encore Tokyo Sonata de K. Kurosawa); Nuevos Directores (dont Bloodbrothers et Thomas), Especiales (dont Yakuza Eiga de Yves Montmayeur);
- la section officielle : diverses et variées, de Kim Ki Duk à Ben Stiller (!) ;
- Horizontes Latinos (dont La Vida Loca) ;
- Made In Spain (dont 3 dias) ;
- Et quelques rétrospectives qui font hommage soit à des réalisateurs (Mario Monticelli et Terence Davies cette année) soit à un mouvement en particulier (Japon En Negro, ouiiii quel choix ambitieux !).

Petit programme qui peut permettre de vous situer ce festival parmi les meilleurs. Certains réalisateurs ont d’ailleurs avoué refuser d’autres invitations à d’autres festivals pour ne rater sous aucun prétexte Donosti, la capitale du Pays des Merveilles.

Et il y en a du beau monde qui débarque pour venir fouler fièrement le tapis rose du Kursaal (Malkovich, Stiller, Downey, Allen, Almodovar etc.) sans oublier tout ceux qui présenteront leurs films avant la projection et en débattront après. Un vrai bonheur ce contact si proche des Créateurs.


La seule chose qu’on regrette amèrement dans ce festival est qu’il n’est pas accessible à tout le monde, loin de là… La vente ne s’ouvre que 4 jours avant l’ouverture et ne peut se faire que sur place (!). Les grands métrages de la saison sont pris d’assaut dès 9h du matin ce jour là. A moins d’être un VIP, quasi impossible de pouvoir aller voir le dernier Cohen « Burn After Reading » qui ne sortira que mi décembre en France ! Mais 2 jours vous permettent somme toute de vous faire une bonne brochette de films d’auteur, certains qui ne seront probablement jamais distribués sur les écrans français mais qui ont le mérite d’exister et surtout la fierté d’être sélectionnés à ce festival de renom.

Plus tard, je vous fais un état des lieux de ce que j’y ai vu.

C.




9/23/2008

Sons of Anarchy

Publié par mikado |



Rangez les tricots offerts par mémé , et sortez vos t-shirts crados portant les stigmates de votre dernière soirée ! A l'aise vous suivrez les aventures de Jax Teller (Charlie Hunnam) qui co-dirige avec son beau père Clay Morrow (Ron Perlman rappelez vous Le nom de la rose ou La cité de la peur, facilement reconnaissable par son facies singulier...) l'organsiation de bikers Sons of Anarchy dans la petite ville de Charming située en Californie.

Clay remplace le père de Jax à la tête de l'organisation à la suite de son décès, devenant le nouveau chef de meute et comme qui dirait emporté par son élan en vient à glisser dans le lit du regreté défunt pour épouser sa femme. Ca à des bons côtés d'être meilleurs amis. Oui mais voilà le package contenait le petit Jax, dont le destin est de suivre une voie disons plus paisible, plus pacifiste, tout le contraire de Clay pour qui business is business à la façon you're talking to me...



Les pires exigences émanent finalement de la mère, Gemma, campée par Katey Sagal (Lost, Touche pas à mes filles) qui refuse que sa progéniture ne soit pas titulaire à la hiérarchie du clan !
C'est à ce niveau que se situe le gros de la trame, assumer le statut qui le légitime génétiquement roi tout en surmontant ses faiblesses inhérentes à sa personnalité. Alors on suivra aussi les activités des Sons of Anarchy, entre la vente d'armes aux gangs noirs, les problèmes de répartition géographique des territoires néo nazis et wetbacks...

La série créée par Kett Sutter, l'un des producteurs exécutifs de The Shield, n'est pas dénuée d'intérêt puisqu'elle traite des bikers, territoire encore vierge dans le monde du TV show.

En profite à l'occasion pour mettre les barres sur les "t" concernant la notion du biker ; fini les bandanas dans les cheveux gras, les marcels distendus par un bide un peu trop chargé en mousse formulée à l'orge et au houblon. Abandonnez l'idée des gonzesses sorties tout droit des couvertures de playboy, ici la femme est l' égale de l'homme, aussi dures et viriles que les cadors de la banlieue...
Malheureusement à la fin de ce pilot, on a pas les cheveux aussi ebouriffés qu'à la sortie d'une ballade en moto. Mais il est difficile d'en juger pour l'instant, laissons les 13 épisodes de la première saison nous forger un avis un peu moins vaporeux.




Mikado

9/22/2008

Lyre Le Temps

Publié par C. |

Lyre Le Temps, une grande découverte.

Via cette grande invention qu’est Deezer (et grâce à la talentueuse sélection d’E. bien entendu !). C’est avec un immense plaisir que j’ai su me procurer l’album de ces 3 gaillards de l’Est : Amorphe, Seconde et Ry’m. Fondé à Strasbourg ce groupe sort de l’ombre à une vitesse plus que satisfaisante puisque sait se faire entendre du public. Quand on les voit sur scène, on peut comprendre qu’ils laissent des traces. D’la fraîcheur qui se différencie par un funky hip electro swing incarné par le Nu Swing qu’ils se veulent de défendre. Et oui, on ne pourra pas ne pas leur accorder la nouveauté dans le swing et on saura les imaginer interpréter ce courant original.







Après la sortie du premier opus « Different Universes », le 2ème album vient d’être bouclé et ne saurait tarder à être lâché sur les ondes webtziennes. Le 3ème vient d’être entamé car même si Ry’m est parti s’exilé à Boston (dans une fameuse école de musique contemporaine), que Amorphe s’exerce à l’art du marketing à Grenoble (j’en connais d’autre : Comarin, tu le connais p’tet ?) et que Seconde coordonne tout ça sur place - aux racines - à Strasbourg, ils arrivent à produire à distance via le net (si c’est pas beau la technologie !).


Pour les situer légèrement mieux musicalement, chacun a son niveau et son influence musicale bien distinctes ce qui nous donne un mélange bien frappé de HH, trip-hop, électro, jazz et funk. Difficile de les catégoriser : le morceau About The Trauma Drum vous permettra d’apprécier un son électro-addictif, son qui pourra également être agréablement human-trompette-boxé dans Just Hear. C’est simple, head-movant et sans bavure. Les différences cohabitent d'un air trip-hop chorus lancinant du track I’m Lost à l’influence d'un HH dur de Against The Grain où du gros son bien lourd vient vous percuter votre cervelet tout vierge (je dirais influence Arsonists ?). Influence du double H que j’ai également noté dans Oh Lord, dans un style bien différent, plus posé – aux samples Wu-Tang like. The Sun of his voice est, quant à lui – saturé de cordes – à l’image d’un flow furieux limite proche d’une vélocité à la Asian Dub. On n’oubliera pas bien entendu le réussi Go Down croisé entre du Funkdoobiest et du Buckshot Lefonque… Ca peut paraître incroyable, mais ça en a tout l'air. La réussite d'un référentiel troublé et multiple.

On sent définitivement que ça va dans des directions qui ne semblent pas avoir réellement de délimitations et ça ne présage que du bon pour les futurs œuvres ! Quelques morceaux sont à l’écoute sur MySpace et ça m’a l’air tout aussi éclectique que ce qu’on pourrait espérer et toujours dans la bonne mesure. Une pêche et une prestation qui se vaut d’être vue. Surveillez bien leurs tournées, car oui ça tourne (quand ça peut) et ça m’a bien l’air de vouloir réveiller les morts ! Ry’m, prends ton piano à travers les dents et pète toi les cordes vocales. Ca vibre comme on aime. Seul regret : on ne comprend pas forcément les lyrics et aimerait pouvoir les avoir dans le prochain skeud (car en plus de ça, ont dans le projet de s’autoproduire !).


Comptez sur le Sanctuaire pour vous soutenir.
Petite interview locale qui vous permet de juger par vous même.

PS : Seconde, merci pour ton temps et pour ta collaboration si spontanée et volontaire !

9/22/2008

L'Audience

Publié par Bénédicte |


Critique de « L’AUDIENCE »
De Jean-Marie Apostolidès
éditions Les Impressions Nouvelles
(Août 2008)



Dans ce livre, qui se veut autobiographique, l’auteur décrit toute une époque de l’Histoire française, à travers sa propre famille. Il est issu d’une famille nombreuse, catholique pratiquante. Il est lui-même très marqué par cette culture et cette croyance. Jusqu’à l’âge de 13 ans, il se destine à la religion. Il veut être prêtre. Ne réussissant pas à l’école, il pense trouver son salut dans la religion.



Le livre tourne autour d’une audience vécue auprès du Pape Pie XII. Cet événement est vécu comme un miracle, par ses parents. Quant à Jean-Marie, il attend tout de cette visite. Le Pape va très certainement lui tracer sa route.
En fait, cette audience est un prétexte à un livre très riche sur le plan historique. A travers cet événement, l’auteur retrace toute la vie provinciale de cette époque. Toute la vie de sa famille. Il n’a pas peur d’en faire un portrait, pas toujours sympathique. Mais à travers ses propos, on sent tout l’amour que l’auteur porte à ses ancêtres, à ses parents. Il a recherché les origines lointaines de sa famille et en est très fier.


Disons-le, l’auteur n’a pas peur des mots ! Mais ils sont employés avec beaucoup d’humour et de respect et toujours à bon escient.
Je ne vais pas vous révéler le secret de l’audience. Lisez-le, et vous apprendrez tout de cette époque si proche et si lointaine.

L’auteur se moque souvent de lui-même. Même s’il fait des apartés, très rapides, sur sa vie actuelle, on imagine difficilement son poste actuel à l’Université de Stanford. Il se ridiculise, il se dit « cancre », il se décrit comme un bon à rien. Il est presque fier d’être un enfant insupportable et un très mauvais élève, viré de chaque lycée.
Mais il dit très peu, juste quelques phrases dans le livre, ce qu’il est devenu. Combien il a travaillé, puis enseigné, d’abord la psychologie, puis la sociologie et enfin la littérature française, le théâtre et le cinéma. Aujourd’hui, Jean-Marie Apostolidès n’est pas le vilain petit canard des années 60 . Il est devenu un grand écrivain et également un grand Professeur dans une des plus grandes Universités américaines. Il poursuit son œuvre et écrit de nombreux livres, très variés ; il est un spécialiste de Tintin (Les Métamorphoses de Tintin) mais également des situationnistes (Les Tombeaux de Guy Debord). Il est à la fois écrivain, historien, psychanalyste, metteur en scène et philosophe. Sa théorie des spectres et des doubles est bouleversante. Ainsi, nous aide-t-il à mieux nous comprendre et à aller au-delà des apparences. Pour être soi, tout simplement.
C’est en cela que Jean-Marie Apostolidès est un auteur qu’on intègre dans sa vie, tellement sa vision nous apostrophe.
Il ne manque pas d’humour et son style est divinement limpide.
Et pourtant son livre « L’audience » est riche de références historiques, que nous avalons avec délectation.
Cette œuvre retravaillée, et réactualisée est à lire absolument !



Bénédicte

9/22/2008

Empire USA

Publié par E. |



Empire USA, auto-proclamée "série événement" de la fin d'année 2008 par Dargaud (l'éditeur), est tout juste sorti dans les librairies. Une petite bande dessinée qui exploite un nouveau créneau: celui des sorties flash (qui sont sans doute inspirées des mangakas, capables de maintenir un taux de publication qui dépasse l'entendement). Pas moins de six albums prévus jusqu'à début décembre. Ce qui n'est pas forcément gage de qualité.



Cette série-bd si bien travaillée du point de vue de la campagne de communication (pour un premier tome acheté Dargaut offre le même à votre ami, présentoirs chez tous les libraires, voyage pour deux personnes à New york offert en participant au concours sur leur site en lien on the widget...) vaut-elle tant d'efforts de la part de l'éditeur?

Parmi eux d'ailleurs, on rappellera la campagne alternative gérée par TriBeCa, , lachant 1000 exemplaires dans les rues de Paris et allant chercher les blogueurs de neuvième art en renfort (dont nous faisons partie). Du marketing présent sur tous les fronts.

Alors qu'en est-il ? A la lecture de ces deux premiers albums, le bilan est mitigé. On reconnaîtra d'abord la qualité du scénario. Malgré une idée peu originale (les Etats-Unis, le terrorisme, le lendemain du 11 septembre...), l'histoire est plutôt satisfaisante. Un polar qui se retient et ne dévoile que le minimum pour un suspens entier et un questionnement permanent. On sent que des détails nous échappent et c'est ce qui plait. On a hâte d'en comprendre tous les tenants et les aboutissants. S'agissant des aboutissants, la série commence d'ailleurs par la fin (avec des événements accrocheurs) pour revenir bien en arrière et appuyer sur lecture...

Technique de mise en scène classique même si elle est au final peu exploitée dans la bd(contrairement au septième art). Classique mais efficace. On s'en apperçoit, la prise de risque est minimale. On ne s'éloigne pas des bons vieux schémas... Un petit côté cliché qui peut désespérer.


Durant l'aventure, Desberg tient les rênes du scénario du premier au dernier album prévus. Ce qui paraît être une bonne chose, qualitativement. Mais, et vous vous étonnerez que ce soit une bonne nouvelle, c'est avec réjouissement que l'on apprend que les dessinateurs ne seront quasi-jamais les mêmes. Oui, j''ai été assez déçu par les dessins. L'impression d'être replongé vingt ans en arrière... Où sont passés les progrès des artistes? Hergé faisait de bien meilleurs dessins... Un cruel manque du détail, de l'irrégularité dans les traits et une coloration plus que pâlichonne (la coloration est vraiment déplaisante, et je crois qu'en noir et blanc, les dessins auraient pu être mis en valeur car tout est dans le coup de crayon que l'on ne voit pas dans la coloration... )


En conclusion, la série, quoique d'une banalité déconcertante, commence très bien et on ne décroche pas à la lecture du scénario. Ce qui fait oublier les dessins! Pour ceux qui ne savent pas quoi acheter, c'est un bon rapport qualité prix (10,40€). Mais ne vous attendez pas à être surpris!


E.

9/20/2008

SEEBD est mort.

Publié par E. |


SEEBD, l'éditeur d'Akiko, Tokebi, Saphira et Kabuto est actuellement en liquidation judiciaire. Cette dépêche est tombée lundi dernier. C'est donc avec désespoir que tous les fans de grandes séries coréennes - spécialité de l'édition - se verront stoppés net dans leurs séries fétiches. On pleurera notamment et unanimement le grand Rainbow (en stanby depuis déjà un an) ! Non, ce n'est pas un cauchemar.

Mais un dirigeant de SEEBD a eu suffisament de conscience pour tenter de réveiller l'aventure s'avançant sur un possible rachat de certaines branches (seulement) de la boîte.

Pourrions-nous nous permettre d'espérer un dénouement heureux? Ce serait sans doute un peu précoce...

Adieu SEEBD...

E.

9/18/2008

Dirty Sexy Money - saison 1

Publié par E. |


Dans un milieu saturé de la série-télé, Dirty Sexy money n'a rien de culte. Mais elle a ce petit quelque chose qui lui laisse sa place. Elle a su se démarquer par son authenticité. Malheureusement, ce n'est pas ce qui ressort du titre de la série qui laisse clairement à désirer (comme d'autres...).

Dirty Sexy Money est une série sympa, "qui se regarde" et avec laquelle on passe de bons moments. L'histoire n'est pas des plus élaborées mais elle est bien utilisée. C'est l'essentiel. Nous sommes invités à suivre un jeune avocat (interprété par l'un des frères de Six Feet Under) recruté par la plus riche et médiatique famille de New York (ou une autre mégalopole). Il succède en fait à son père, tout juste décédé et devient à son tour le "gérant" d'une famille pour le moins délurée.



Au coeur de cette grande famille, notre modeste avocat est contraint à régler les petits problèmes des uns tandis que d'autres batissent leur secret de famille avec son aide... Des petites péripéties, une petite histoire... Un petit manque d'ambition, on le sent.

Mais le petit plus (oui, la série aime la petitesse), c'est l'homogénéité de l'ensemble. Chaque personnage est subtilement mis en scène et aucun ne se ressemble. L'équilibre ne dépend que de cet ensemble, je pense. Sans cette diversification et l'attachement que l'on peut ressentir pour chacun des protagonistes, la série n'aurait surement pas dépassé trois épisodes...

Au contraire, à l'instar de Big Love, les saisons se succèdent et les droits ont été rachetés par Canal +. La diffusion de la série ne devrait plus tarder... Si vous avez du temps, essayez... Sinon, hiérarchisez vos priorités!

E.

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