Le Sanctuaire et son Dojo

Premier long métrage de Catherine Hardwicke (US, 1955) qui avait surtout débutée dans le cinéma en tant que chef décoratrice (Vanilla Sky, Les Rois du désert). Est également à l'origine des Seigneurs de Dogtown (sk8 ref) et de la Nativité.

Cette première réalisation est sans doute sa plus grande réussite. C'est avec énormément d'a priori que je me suis plongé dans le visionnage de ce petit film sans prétention (mais qd même récompensé 3 fois : Sundance, Deauville et Locarno - ce qui attirait ma curiosité !). Effectivement on tombe bien loin de la légereté suspectée. Nikki Reed qui joue merveilleusement la pouffatetabaf aura même participé au scenario (et se serait très largement inspiré de sa propre vie). La "girl culture" est ici abordée avec un extrémisme glaçant. Si on tombe un peu dans le cliché (perte d'identité, mal être, défonce, etc.), on ne fronce jamais les sourcils tant la réalité y est rondement dessinée (et la photographie multi-palettes colore la laideur acidulée teenager innocente). Ca va vite (trop?), mais la fille et sa mère ont une prestance suffisamment convaincante et on évite de justesse le drame et un final abberant. Vaut le coup d'être vu.

Quand on n'a pas de fille.