Comment faire d'une grande série-documentaire un grand film? C'est cette question à l'esprit que je suis allé voir, sceptique, l'avant-(avant-avant) première de J'irai dormir à Hollywood.
Elaborer un long-métrage sur un prototype de la télévision, qui plus est servi dans les salles obscures, était un sacré défi!
Trouver une destination suffisamment riche pour ne pas ennuyer le spectateur (il n'est plus question d'audimat ronronnant qui est parfois bien arrangeant) et insuffler de l'intrigue à un événement qui ne s'écrit pas (tout est improvisé, oubliez le script!). Difficile conciliation.
Mais voilà, le film démarre sur les chapeaux de roues avec un débarquement excentrique. La suite promet de belles surprises. Un road trip, Antoine de Maximy au volant. Survolté. On explore le bout du monde comme celui de l'humanité. On a peur un instant puis on rit (beaucoup!) rassuré, au rythme des rencontres. Parce que si l'on voit du pays, les gens sont aussi nombreux qu'éclectiques. L'image de L'Amérique plurielle est volontairement retranscrite. Et sans écueil.
On en arrive même à s'essouffler tant le tempo est soutenu et c'est ce qui fait la force du documentaire.
Des petits moments de quelques secondes aux longues soirées initiatiques, on ne perd pas une goutte de magie. Mais aussi de stress. Car on ne sait jamais ce que réserve ces rencontres. Et on sent souvent la tension montée dans les quartiers sordides de certains Etats... Et Antoine va chercher l'adrénaline là où il est. "Don't go there, it's too dangerous..." Ben, je crois que je vais y aller, y'a des gens biens partout, le truc c'est de les trouver!
Bref, un immense plaisir. Des échanges mémorables. De l'épique. Un film défendu avec grâce. Et de la niak! Un seul regret: pourquoi y-a-t-il une fin?! Encore! Encore! Encore!
Le film sortira mi-novembre alors d'ici là ne l'oubliez pas et surveillez les avant-premières de votre bled!
Plus d'infos sur ce film
E.
6 commentaires:
J'y suis allée un peu effrayée de ne pas trouver un film à la hauteur de mes espérances, vu la richesse des contenus documentaires qu'Antoine de Maximy m'avait faite connaître;et c'est dans un tourbillon d'émotions que la fin du film m'a semblée trop rapide!
J'en voulais encore; pourquoi ne pas passer de l'autre côté du monde, partir en Asie tout de suite; voir encore plus de peronnes insolites, d'humanité, de folie...
Je suis sortie frustrée, mais réellement conquise par ce voyage; je n'ai pas cessé de me remémorer toute les scènes qui m'avaient marquées, et c'est en faisant cela qu'on se rend compte qu'il n'y a pas une scène du film qui ne nous a pas marqué, tout est émotion !
A voir, à revoir, à acheter à son meilleur ami à Noël...que tout le monde puisse profiter d'une vision un peu plus humaniste (ou pas pour certaines saines) de notre monde!
Ouaip, moi qd je me dis Hollywood, aussi je suis un brin déçu et aurais aimé une autre destination. Mais bon, a priori ça bat son plein et j'espère bien que cette petite face guillerette saura m'impressionner, encore et toujours !
Garde tes à prioris C. ! Et tu ne seras pas déçu! C'est l'amérique profonde qu'on voit. Une traversée Est-Ouest de l'underground. Alors t'en fais pas. Holywood, c'est juste le finish!
Je viens de mettre la bande annonce du film d'Antoine de Maximy dans l'article. Elle est toute fraiche. have fun
Ouais bah c'est net que ça m'plaît bien en un p'tit coup d'oeil !!
En espérant qu'il sorte par chez nous...!
Graaaavv, ça fait plaisir que ça te fasse plus envie que le titre... Faut pas s'arrêter à ça tu vois!
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