“Etre un caillou” de Jeanne Moulin
Si vous êtes triste, déprimée et que vous trouvez que votre vie est dure, qu’elle n’a aucun sens, alors, lisez ce livre.
C’est un récit autobiographique d’une rare intensité. Il n’est pas gai. Vous n’allez pas rire, mais vous n’allez pas pleurer non plus. Et surtout vous ne pleurerez plus jamais sur vous-même. Vous auriez trop honte car de toute manière, quelles que soient les conditions de votre vie, elles ne peuvent pas être pires que celles de la vie de Jeanne. Le titre est terrible est donne la dimension du livre.
Je ne raconterai rien de l’histoire de cette vie, mais je peux vous dire que c’est bien écrit et qu’à travers les lignes, on sent toute la souffrance humaine de l’auteur.
Cela confirme mon hypothèse : quand on souffre, on arrive à écrire. C’est une renaissance qu’autorise l’écriture. Et cela relève souvent d’un geste vital. Soit c’est l’écriture, soit c’est un suicide moral ou même physique...
Après cette sorte de thérapie, la personne est née.
Cela explique aussi que Jeanne soit devenue psychologue clinicienne. Qui mieux qu’elle peut écouter la souffrance des autres ? Elle le peut car elle s’est sauvée toute seule. Elle est plus forte que nous, et pour la vie.
Je ne veux pas dire qu’il faut forcément souffrir pour “être”. Pas du tout. Mais la souffrance et surtout la gestion de cette douleur apporte une certaine sagesse, une certaine philosophie qui permet de vivre pleinement.
Je terminerai en disant que pour moi, la personne la plus importante dans une vie est la mère. Elle reste, qu’on le veuille ou non, le référent. D’une façon consciente et inconsciente. La mère, elle-seule, est toute-puissante sur son enfant et en abuse largement, soit de façon positive ou soit de façon négative et désastreuse. Et cela dure toute la vie. Toute sa vie, même au-delà de la mort de la mère... C’est elle qui donne le vie et en même temps la mort...
C’est beau, c’est magique et c’est aussi inquiétant...
Bref, j’ai beaucoup aimé ce livre et le recommande ne serait-ce que pour “voir” une âme se reconstruire...
Si vous êtes triste, déprimée et que vous trouvez que votre vie est dure, qu’elle n’a aucun sens, alors, lisez ce livre.
C’est un récit autobiographique d’une rare intensité. Il n’est pas gai. Vous n’allez pas rire, mais vous n’allez pas pleurer non plus. Et surtout vous ne pleurerez plus jamais sur vous-même. Vous auriez trop honte car de toute manière, quelles que soient les conditions de votre vie, elles ne peuvent pas être pires que celles de la vie de Jeanne. Le titre est terrible est donne la dimension du livre.
Je ne raconterai rien de l’histoire de cette vie, mais je peux vous dire que c’est bien écrit et qu’à travers les lignes, on sent toute la souffrance humaine de l’auteur.
Cela confirme mon hypothèse : quand on souffre, on arrive à écrire. C’est une renaissance qu’autorise l’écriture. Et cela relève souvent d’un geste vital. Soit c’est l’écriture, soit c’est un suicide moral ou même physique...
Après cette sorte de thérapie, la personne est née.
Cela explique aussi que Jeanne soit devenue psychologue clinicienne. Qui mieux qu’elle peut écouter la souffrance des autres ? Elle le peut car elle s’est sauvée toute seule. Elle est plus forte que nous, et pour la vie.
Je ne veux pas dire qu’il faut forcément souffrir pour “être”. Pas du tout. Mais la souffrance et surtout la gestion de cette douleur apporte une certaine sagesse, une certaine philosophie qui permet de vivre pleinement.
Je terminerai en disant que pour moi, la personne la plus importante dans une vie est la mère. Elle reste, qu’on le veuille ou non, le référent. D’une façon consciente et inconsciente. La mère, elle-seule, est toute-puissante sur son enfant et en abuse largement, soit de façon positive ou soit de façon négative et désastreuse. Et cela dure toute la vie. Toute sa vie, même au-delà de la mort de la mère... C’est elle qui donne le vie et en même temps la mort...
C’est beau, c’est magique et c’est aussi inquiétant...
Bref, j’ai beaucoup aimé ce livre et le recommande ne serait-ce que pour “voir” une âme se reconstruire...
5 commentaires:
Intéressant de puiser la vie dans le deuil de son mal... En l'accouchant sur papier. Sorte de self-psychanalyse. Et malgré tout, on arrive à rester indemne après une telle exp?!
Quel truc de torturé! Pas facile quand même.
J'ai lu "être un cailou"; moi aussi, j'ai été impressionné .Les pires évènement de la vie de Jeanne, et aussi de l'Histoire dans laquelle s'insère la sienne sont racontés froidement. La mort de Marc-André Schwartz il y a trente ans.
La guerre de 14-18 puis la guerre d'Algérie, 1968 en toile de fond... L'évocation d'époques et de lieux d'autant plus reconnaissables qu'ils sont liés à des films, ceux de Kaurismäki. La Finlande et la Suède des années 80...Ce n'est pas seulement l'histoire d'une personne, Jeanne, c'est aussi une histoire collective...
Merci Carolus pour ton témoignage. Tu as raison de mettre l'accent sur l'Histoire. Surtout que c'est remarquablement bien écrit et ce sont des périodes clé pour notre Histoire à tous.
Viens nous rejoindre sur Publik'Art.net, nouveau site du Sanctuaire... Et sois des nôtres !
A très vite, donc !
L'histoire de Jeanne Moulin est à la fois tout à fait singulière et, en effet, située dans une époque tout à fait reconnaissable pour ceux qui comme moi, ont à peu près le même âge que la narratrice.C'est peut-être cet ancrage commun qui m'a tant émue dans "être un caillou".
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